Les Aventures de la fin du monde (Caut)

Publié le par k.bd

entete fin du monde

 

Ah ! Le joli mois de décembre qui arrive. Moi j’adore ce mois, les villes vont se parer de leurs habits de lumière, c’est le mois des cadeaux aussi bien sûr. Toutes ces petites têtes blondes qui découvriront une multitude de jouets au pied du sapin. Le sapin et cette odeur de résine qui embaume la maison. Et puis cette année, décembre sera exceptionnel pour toute la planète car selon une traduction douteuse d’un texte Maya (plus d’infos chez Lunch et Badelel), l’humanité va disparaître !

Alors sur K.BD on s’est dit que pour finir en apothéose, ce serait pas mal d’en terminer en lisant des BD sur le sujet. Mais comment lancer un thème comme celui-là ? Pour nous, c’était évident, rions de tout cela ! Car la fin du monde, on s’en fout ! Nan, ce n’est pas vrai, mais il vaut mieux en rire maintenant, car la fin du thème vous fera pleurer, promis ^^

 

Nous avons donc choisi de vous parler des Aventures de la fin du monde de Vincent Caut, un jeune auteur de 21 ans qui à déjà fait parler de lui avec des titres comme  Le trésor de l’île Mokoko ou encore Où es-tu Léopold ?

Mais de quoi ça parle  Les aventures de la fin du monde ? Adam Tourpin, cadre d’une grande entreprise se réveille au milieu de nulle part. Il n’y a plus rien, tout à disparu, il ne reste juste qu’un vide immense. Après s’être égosillé pour tenter de trouver une autre âme vivante, il faut se rendre à l’évidence, Adam semble être seul dans ce monde de désolation, l’humanité a été anéantie. Ça y est ! C’est la fin du monde !

Mais alors que tout semble perdu, une voix retentit dans ce vide. C’est une femme ! Au grand désespoir d’Adam, c’est Eve Billot. Sur les milliards de femmes que compte la planète, il a fallu que ce soit elle qui survive à l’apocalypse. Elle, sa propre secrétaire, un comble ! Mais Adam va être servit en terme de surprise. Parce que non seulement il se retrouve en tête à tête avec sa secrétaire alors que l’humanité vient de disparaître dans un grand éclair blanc, mais ils vont découvrir tous les deux qu’ils s’appellent Adam et Eve… Le destin s’acharne…

 

En qualité d’entrepreneur, Adam ne se laisse pas abattre et décide de l’occasion pour reconstruire une entreprise, la plus puissante du monde. Bon d’accord, il n’y aura qu’une seule employée en la personne de Mademoiselle Billot. Mais l’avantage, c’est qu’il n’y aura pas de concurrence, le bon plan en somme. Et voilà notre Adam qui se propulse maître du monde. En temps que tel, il a le droit de demander un petit café quand même ! Après tout, techniquement elle est toujours sa secrétaire ! En femme de caractère celle-ci refuse catégoriquement de lui servit de serveuse… De toute façon il n’y a plus de cafetières.

 

Parcourant les terres désertiques, ils tombent sur un énorme pommier qui ne possède qu’un seul fruit, une grosse pomme rouge. Tenaillé par la faim, cette pomme tombe à point nommé. Mais Adam flaire le piège, c’est trop beau pour être vrai et puis il a le sentiment que cette pomme n’est pas très catholique. Et on peut dire que notre ami à eu le nez fin car quelques instants plus tard le fruit se met à parler. La pomme s’adresse à nos deux protagonistes pour leur expliquer qu’en fait, elle est Dieu ! Avouez qu’il aurait été dommage de manger Dieu ! Ce dernier leur explique qu’ils sont les élus. La mission qui leur est confiée est simple : reconstruire le monde. Rien que ça ! Attention, un nouveau monde, ça implique de ne pas recommencer les mêmes conneries que ses prédécesseurs. Dieu est formel, plus de guerre, de pollution, plus de discrimination. Il faut une société égalitaire où tout être humain devra vivre en harmonie. Avec ces deux là, c’est pas gagné !

 

Vincent Caut nous propose donc sa vision de la fin du monde (et de sa reconstruction), faite d’une succession de strips très drôles qui peuvent d’ailleurs être lu indépendamment. Cela vient du fait que ces planches avait été publiées à l’origine sur le blog de l’auteur avant d’être reliées dans la présente édition à l’italienne. Vincent Caut emmène ses personnages dans une multitude d’épreuves comme la reconstruction de la civilisation, la réintroduction des espèces animales et végétales ou encore le déluge. Les personnages vont également rencontrer une secte de survivants qui avait réussit à décrypter la prophétie annonçant la fin du monde (un peu comme les Mayas ^^ sauf qu’ils ont eu moins de chance). Le tout est traité avec beaucoup d’humour. Un humour décrit comme pas très fin, gras et bien lourdaud par Lunch. Ce qui ne l’a pas empêché d’aimer ça, il trouve même que c’est le point fort de l’album.

L’humour de cette BD nait en grande partie de la conjugaison des caractères des deux personnages. En effet, on imagine très mal comment Adam et Eve, avec leurs natures respectives, pourraient rebâtir le monde. Lui est un boulet avec ce côté macho à l’humour assez lourd, tandis qu’Eve est une femme de caractère, peu encline à rire aux blagues de son compagnon d’infortune (et en plus c’est son ancien patron !) En tout cas, ils se rejoignent sur un point, ils n’ont pas trop vocation à sauver le monde.

D’ailleurs à ce sujet et comme le dit justement Lunch, l’auteur ne profite pas de cet album pour critiquer le monde d’aujourd’hui (parce que la fin du monde, c’est quand même à cause de la folie humaine !). Et il faut le reconnaître, cette BD n’est pas du tout engagée, et c’est un peu dommage. Les protagonistes ne souhaitent finalement qu’une chose, reconstruire le monde à l’image de l’ancien… Donc on tourne en boucle. A moins que ce soit ça l’idée que souhaite faire passer Vincent Caut. Pour lui l’être humain, s’il devait tout reprendre à zéro, referait les mêmes erreurs, ne pensant qu’à son confort de vie et rien d’autre ruinant la planète au passage… Pourquoi pas ! C’est peut être l’explication. Mais ne nous éloignons pas du but premier de cette BD, distraire le lecteur.

 

Côté graphisme, le trait de Vincent Caut se veut minimaliste. Tellement minimaliste que les personnages sont représentés sans yeux, pourtant ceux-ci restent expressifs et leurs « mimiques » participent également à la drôlerie ambiante. Les décors sont vides, mais là, c’est normal, c’est plutôt raccord avec le thème. En tout cas le style du jeune auteur fait irrémédiablement penser à celui que Manu Larcenet à utilisé dans sa série Le retour à la terre . On retrouve également cette filiation dans la mise en couleur des planches. Ces couleurs brutes, avec peu de nuances et totalement informatiques.

 

En conclusion, les chroniqueurs de K.BD ayant participé à cette lecture sont globalement convaincus par cet album. Badelel trouve l’ensemble assez drôle. Elle a été emballée sans pour autant trouver ça génial. Quant à David Fournol, Lunch et moi-même, nous sommes d’accord pour dire que cet album est drôle à souhait, David trouvant même en Vincent Caut du génie. Personnellement, même si je reproche quelques inégalités entre les gags, j’ai apprécié l’humour dont à fait preuve cet auteur. Une bonne petite BD pour rire en attendant la fin du monde, tranquillement au coin du feu !

 

avatar Nico

Publié dans Synthèses

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L
ha ouais sympa! surtout en ce moment!! je note ce titre qui me fait très envie!
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M
lol<br /> C'est maaalin ^^
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L
Elle pourra pas la voir, la fin du monde c'est le 21 :lol:
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M
Héhé...<br /> attends de voir la fin du mois Mango ^^
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M
Ouf! Le thème m'a fait peur! Mais si c'est pour rire, alors c'est bon!
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