Lulu Femme Nue, Premier livre
Synopsis
Lulu est une femme banale, chômeuse de longue durée, la quarantaine. Un ultime entretien d’embauche qui se solde par un échec, et c’est la goutte d’eau. Lulu ne rentrera pas chez elle, pas ce soir… elle a besoin de temps, juste l’histoire de quelques jours. Elle met donc entre parenthèses sa vie d’épouse, sa vie de mère et part sans but précis. On comprend qu’elle naît à la vie et qu’elle se laisse aller à ne penser qu’à elle pour (re)trouver la femme qui dort en elle.
Ce départ a conduit les amis de Lulu à se rassembler pour parler d’elle, pour tenter de comprendre son acte, se remémorer quelques souvenirs. Le départ de Lulu a surpris tout le monde. Les uns se sont contentés de rester passifs, d’autres auront pris la décision de la ramener à la raison. Tous s’expriment sur ce que cela a suscité chez eux.
Notre Avis
De toute évidence, Davodeau a fait mouche avec cet album et conquis les plus sceptiques d’entre nous. La singularité de cette femme intrigue et retient l’attention.
Tout d’abord ce qui nous fait réagir en premier, c’est la manière que DAVODEAU a utilisée pour nous convier à la lecture. Quoiqu’il en soit, c’est le récit que les personnages secondaires font de l’escapade de Lulu qui nous donne les clés de la compréhension de cette femme en quête de liberté. L’originalité de ce mode de narration est mise en avant. On retiendra de cette trame qu’elle permet de donner finesse et sensibilité au récit mais ne parvient pas à éviter totalement certains écueils. En effet, on verra mentionné le côté voyeuriste découlant du dispositif de narration emprunté et relatif au déballage de la vie du personnage principal. Est également abordée l'utilisation d'un contexte quelque peu irréel, ce qui met un frein à l'hypothèse d'un récit complètement plausible. Quoiqu’il en soit, cette fiction invite le lecteur à la réflexion et à l’introspection. A différents degrés, elle a su trouver écho en chacun de nous. On parle de douceur, on parle de sens à donner aux choses et aux valeurs… et on parle de la qualité des dialogues… Davodeau interpelle.