Monsieur Mardi-Gras Descendres

Publié le par k.bd

entete mardi gras

Victor Tourterelle. C'est à peu près la seule chose que notre protagoniste principal a conservé en arrivant ici. Ce nom, et son squelette. Mais où est-il au juste ?
Le paradis ? Si c'est le cas, on lui a bien menti sur la marchandise : Où est donc cette grande lumière et le comité d'accueil que le commun des mortels s'imagine ?
L'enfer ? Non... pour le coup, il s'attendait à pire. Et qu'aurait-il bien fait de mal pour y atterrir ?
Le monde qu'il a devant les yeux n'est que rocaille grisâtre dans une nuit sans fin. Et il est seul... terriblement seul.
Ce n'est que bien longtemps après s'être fait à l'idée qu'il était tout seul dans ce lieu inconnu qu'il fait sa première rencontre : un facteur ! Chose plus incroyable encore, celui-là veut le déposséder de la seule chose à laquelle il tient le plus avec les restes de son corps : son nom ! Désormais, il est Mardi-Gras Descendres. Et s'il veut en savoir plus, il lui faut se rendre à Sainte-Cécile...

Ce que nous avons apprécié dans Mardi-Gras Descendre, c'est la volonté de l'auteur de traiter de la mort en abordant un sujet généralement délaissé par les auteurs : le purgatoire.
Et Éric Liberge nous fait découvrir sa vision des choses en soulevant chez nous des questions que nous ne nous étions pas posées auparavant : OK, si on est sage on va au paradis, et si on est méchant on va tout droit en enfer. Mais le purgatoire, c'est quoi au juste ?

Dans l'ensemble, nous avons tous trouvé le sujet original et bien amené.
Pourtant, pourtant... pour certains, quelque chose manquait : l'humour noir !
Certains n'ont pas trouvé l'étincelle qui les a animé à chaque fois qu'ils découvraient une oeuvre de Tim Burton, cinéaste qui tourne souvent (toujours ?) autour de cette thématique. Difficile pour eux de ne pas faire le rapprochement.
Pourtant... pourtant, d'autres y ont trouvé cet humour décalé, ce cynisme dans les lieux et les recherches utopiques de notre héros malgré lui, déambulant dans ce monde empli d'os comme s'il était encore bien en chair.
Partagés ?

Nous sommes cependant unanimes concernant la beauté du trait d'Éric Liberge, animant un monde de squelettes qui pourtant sont tous différents. Et le choix du noir et blanc pour dépeindre ce monde morne et gris a été salué par tous. Certains regrettent quand même ces petites touches de couleurs rajoutées sur la réédition.

Me concernant, c'est assurément une bonne lecture. Un premier opus encourageant qui lance parfaitement une excellente série en quatre tomes.
Pour Mo', c'est un dépaysement total. Zorg est tout autant dérouté que ce pauvre Victor Tourterelle, appréciant lui aussi l'originalité du récit.
Champi approuve l'expérience de lecture également et trouve même que ces 62 pages ne sont pas assez pour un premier tome.
Badelel, plus mesurée, a apprécié le côté novateur et le graphisme si particulier de Liberge.
Yaneck a été déçu par l'album, malgré une bonne idée de départ. Paul aussi, même si l'album reste pour lui d'un bon cru !

 

signature lunch juin 2010

Publié dans Synthèses

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